La transformation numérique, un vecteur d'innovation juridique : comment et pourquoi innover?
La transformation numérique, un vecteur d'innovation juridique : comment et pourquoi innover?

La révolution numérique et les métiers du droit

La transformation numérique est en marche partout dans le monde et touche à presque tous les métiers. L’adoption croissante de l’automatisation et de l’intelligence artificielle (IA) suggère que le rôle de l’humain dans l’économie va considérablement diminuer. Selon le rapport 2020 du Forum Économique Mondial, intitulé “Future of Jobs", près de 85 millions d’emplois seront remplacés par des machines d’ici à 2025. Le même rapport dévoile, le classement des compétences les plus prisées dans le futur. On constate en haut du panel, les compétences d’analyse et de recherche, une bonne nouvelle pour les professionnels du droit et du chiffre. Par ailleurs, une hausse importante s'inscrit au niveau des métiers de l’innovation digitale : développement web, design UX/UI, marketing digital.

La réalité est donc nuancée, puisque, si la révolution numérique élimine certains métiers, elle en crée en parallèle plusieurs autres !

Une transformation numérique devenue nécessaire 

Les institutions, les entreprises, mais aussi les cabinets juridiques et comptables, doivent assimilé les changements qui s’opèrent afin d'être en mesure d'appréhender et de planifier leur avenir en conséquence. Or, aujourd'hui encore , certains professionnels du domaine juridique s’interrogent sur les enjeux de cette mutation qui touchent leurs métiers, plusieurs d’entre eux ne connaissent pas les méthodes et solutions permettant de se transformer et ainsi gagner en efficacité. Certains autres, redoutent que leurs fonctions disparaissent, pourtant les outils numériques et d’intelligence artificiel (IA) viennent essentiellement faciliter et permettre aux professionnels du droit ou du chiffre d’augmenter en performance en automatisant les taches chronophages, peu gratifiantes et de mettre mieux en valeur leur expertise. 

Quelles sont donc ces Solutions et Techniques qui viennent soutenir cette évolution juridique ?

La plupart des techniques et solutions d’innovation juridique ont apparus d’abord aux Etats-Unis et puis ensuite ont commencé à se développer en Europe. Nous retrouvant parmi celles-ci :

1-Le Legal Design

Une technique d’innovation juridique très en vogue, dénommée « Legal Design », un anglicisme qui se généralise puisque cette approche est une étape du processus du LegalDesign thinking.

Plusieurs juristes, avocats, notaires, etc, s’y intéressent, et des premiers projets font leur apparitions, nous pouvons citer certains cabinets tel que BOLD avocats.

Ce concept est nativement américain, importé, ces cinq dernières années, par l’Europe et puis, depuis peu, par l’Afrique et le Maghreb. Le Legal Design, en tant que nouveau paradigme, permet aux praticiens de repenser le droit puisque le processus de conception juridique ou du « design juridique » permet d'évaluer et de créer des services juridiques, utiles, accessibles et exploitables.

Il s'agit d'une approche comportant trois grands ensembles de ressources : état d’esprit créatif, méthode, et outils d’innovation. Ces trois ressources aident les praticiens du droit et du chiffre à prototyper, construire et tester une proposition de valeur (documentation, service, ou organisation) qui engagerait à la fois les profanes, et les professionnels du droit à son utilisation.

Cette technique a été consacrée, la toute première fois, en 2014 par Margaret HAGAN dans son ouvrage « Law by design ».

Pour voir un exemple de conception, allez visiter les mentions legales de la legaltech Qanoune.com

L'idée est de simplifier la compréhension de l'information sans faire simpliste pour autant. Cela consiste à la présenter d'une façon plus claire et donc plus acceptable et engageante. Aussi, dans ce processus de conception il est absolument essentiellement d'intégrer le principe d'interdisciplinarité entre les techniciens du droit et graphistes designers. Certains juristes eux mêmes s’investissent et se forment dans des écoles spécialisées en « Legal Design », et revêtent plusieurs casquettes. 

Les praticiens du droit qui se forment à ces techniques nouvelles, semblent avoir des fenêtres d’opportunités professionnelles supplémentaires à saisir et arrivent assurément à mieux appréhender les défis du 21 siècle, ceux liés en tout cas à la transformation numérique des métiers du droit .

Afin d'arriver à bien mettre en œuvre ce processus de conception innovante, l’intégration de solutions numériques proposées par certaines « Legaltechs » est souvent nécessaire. D’ailleurs, des solutions comme la signature et paiement électronique, la prise de rendez-vous en ligne, la rédaction automatique de documents et autres, permettent d’augmenter tellement en performance et en compétitivité qu’elles deviennent presque incontournables, surtout depuis la pandémie Covid 19. Quelles son donc ces solutions? 

2-Les Legal-Techs :

Ce sont les technologies qui allie droit et numérique et qui permettent l’automatisation (scaler) des services et des procédures juridiques. Les entreprises « Legaltech » sont apparues dans les années 2000, aux États-Unis et au Royaume-Uni.

À l’origine, le mot anglais désignait les entreprises concevant des logiciels destinés aux cabinets d’avocats, ou experts comptables et autres, aidant dans des tâches de gestion, tel que la classification de dossiers, la facturation ou la comptabilité. 

Cependant, les nouvelles générations d’entreprises « Legaltech » proposent de délivrer des services juridiques elles-mêmes, directement en B to C à destination des particuliers et des petites et moyennes entreprises (TPE/PME), et il existe à ce jour 180 entreprises Legaltech en France. Ainsi, la notion de Legal Technology est de plus en plus associée aux « Start-Ups » puisque c'est voué à simplifier l’accès aux services juridiques pour une grande partie de la population grâce au numérique et à transformer et améliorer l’écosystème juridique . Le droit étant un domaine très vaste, plusieurs formes de plateformes et applications coexistent. Il y’a celles qui fournissent des modèles d'actes juridiques personnalisables pour les justiciables à des prix concurrentiels comme #legalstart, . Aujourd'hui, l'ensemble des LegalTech se spécialisent dans de nombreux domaines juridiques. En effet, on trouve des entreprises qui proposent une mise en relation entre avocats et particuliers, d’autres permettent la rédaction automatisée d’actes juridiquesune pionnière sur le marché, ou encore celles permettant la mise en relation justiciables/experts-comptables et autre professionnels du droit comme la legaltech #Qanoune.com , ou encore celles proposants de retrouver de la documentations juridiques actualisées de façon simple et rapide comme la legaltech #Juripredis. Ces solutions parmi tant d'autres connaissent du succès, car elles créent de la valeur. Suivant le processus du Legal design thinking, la plupart arrivent à répondre au besoin d’accessibilité et de transparence qui fut tant exprimé par l’utilisateur du droit. Les clients sont satisfaits, car leurs besoins sont pris en compte rapidement et de manière adaptée, et il est bien connu qu’un client satisfait est la clé du succès de n’importe quel fournisseur de service , la succès story d'IBM en atteste.

Effectivement, il convient de noter que les justiciables ont eux aussi muté, ils sont désormais des utilisateurs d’Internet et sont devenus très exigeants sur certains aspects, notamment ceux de la simplification et de la prévisibilité et accessibilité des coûts.

Alors êtes vous prêt pour ce changement ?




 Maitre HARTANI Nahla

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